Pucon,
Depuis le 15 Mars nous sommes bloqués à Pucon. Confinés ne serait pas le mot exact car nous avons toujours eu le droit de nous balader en ville ou dans la campagne environnante. La ville est agréable . C’est une petite ville balnéaire l’été et une petite station de ski l’hiver située au bord d’un lac et dominée par le volcan Villa Ricca est ces 2852 m.
La ville a été très peu touchée par le Covid 19. Au début les gens étaient un peu méfiant devant ses étrangers français vivant dans la rue. Un voisin nous a malgré tout offert de pouvoir faire le plein d’eau très rapidement et nous en profitons toujours. Un autre nous a proposé l’électricité mais nous avons décliné l’offre dans un premier temps et sommes restés 6 semaines en autonomie électrique totale.
L’hiver approchant et le soleil n’étant plus suffisant nous avons alors changé de place pour nous garer devant chez la personne qui nous avait offert l’électricité. Depuis nous sommes tout confort, ayant eu la bonne surprise d’avoir une chaudière gaz et électricité. Nous avons donc l’eau chaude en permanence et le chauffage électrique.
Pour la WiFi, pas de soucis non plus, l’hôtel Selina nous a gentiment reçu tous les soirs pour nous fournir le service et depuis que nous avons l’électricité nous avons également la WiFi du généreux donateur l’Hotel Frontera
Pucon serait très agréable si les commerces et les restaurants étaient ouverts mais le covid 19 est passé par là et comme en France, les magasins sont fermés pour la plupart car c’est l’hiver ici et comme les touristes sont inexistants, beaucoup ne prenne pas la peine de réouvrir et attendront certainement le printemps pour le faire.
Nous marchons donc entre 6 et 8 km par jours, en ville, au bord du lac en rond en carré en triangle et connaissons chaque rue, chaque chien errant et chaque détail de la ville.
Nous nous remontions le moral en se disant qu’au moins on faisait des économies puisque notre budget tournait à moins de 800 € / mois quand une douleur cardiaque m’a obligé à me rendre à l’hôpital de Temuco et à y dépenser environ 7000€ en examens médicaux hors de prix ici alors qu’en France je n’aurai rien payé. Ils s’ajoutent au 2000€ de billets d’avion que nous avions réglés pour rentrer en France en avril pendant 6 semaines et que nous ne récupèrerons sans doute jamais. C’est la vie.
Nous n’attendons plus qu’une chose maintenant c’est de pouvoir passer la frontière argentine pour enfin mettre le camion sur un bateau pour Anvers et de pouvoir rentrer en France
L’ile de Chiloé
C’est un lieu incontournable de la Patagonie chililenne. On y accède par un bac après 1/2h de traversée. A noter que nous avons payé 26700 à l’aller par une compagnie et 15500 au retour par une autre. Cherchez l’arnaque.
Un pont est apparemment en cours de construction.
L’ile mesure environ 200 km long sur 50 de large. Elle fut colonisée par les Jésuites dès 1553. Ils érigèrent environ 200 églises en bois dont Une centaine sont encore debout et 16 sont classées au Patrimoine mondial de l’humanité (PMH). On dit qu’il y pleut 222 jours par an, pas étonnant que l’on trouve sur l’ile de nombreux élevages d’escargots.
Nous aurons la chance de ne pas essuyer une seule goutte de pluie pendant toute la semaine.
Une seule route dessert l’ile et la circulation est assez importante. Notre première ville étape est Ancud. Nous trouvons refuge au mirador qui domine toute la ville après 1 km de forte grimpette sur un chemin caillouteux.
Petite ville sympa, avec un joli petit musée présentant toute les facettes de la ie locale. De là nous irons faire le tour de l’ile aux pingouins
Ushuaïa et ses environs
Ushuaïa, ville mythique s’il en est. Une fois passé le portique d’entrée dans la ville et faites les photos souvenirs, on continue la Route N° 3 pour entrer dans la ville proprement dite. Il faut le dire , je suis un peu déçu par ce que nous découvrons. Je m’attendais à un gros village, très rustique, avec des rues en terre. Un village du bout du monde quoi !
Pas du tout, nous découvrons un petite ville de province très touristique, avec port de commerce port de plaisance, port militaire, un aéroport international et tout le confort et les commodités que l’on peut attendre d’une ville moderne. Pas vraiment l’impression d’être au bout du monde si ce n’est les eaux grises et froides (5°C) de la baie, le ciel gris et froid et la température de l’air qui avoisine les 10°C à 15 h. Ici la température moyenne est de 0°C l’hiver et de 10°C l’été. Heureusement que nous sommes en plein été.
La ville est sympa, elle vit essentiellement du tourisme et des gros bateaux de croisières qui déversent chaque jours des milliers de touristes dans les rues pour quelques heures.
Nous bivouaquons sur le parking de l’aéroport qui domine la baie et la ville. L’endroit est calme et on ne peut guère trouver mieux. Nous n’avons ni eau courante, ni électricité mais nous n’en avons pas besoin et nous pouvons aller capter la WiFi dans l’aérogare distante de 100m. Le plein d’eau se fera sur le ponton du port de plaisance.
Puerto Natales au Chili.
Pour se rendre à Ushuaïa, il est impossible de ne pas passer au Chili. Nous quittons donc El Calafate pour rejoindre Puerto Natales en deux étapes. Nous bivouaquerons pas très loin de la frontière chilienne à Cancha Carera.
Notre intention était de passer un poste frontière perdu dans la montagne.
Le matin venu, nous décidons faire demi tour car la piste était pas très bonne et en plus nous devions passer par Puerto Natales pour le ravitaillement.
La frontière se passe. Nous y laissons quelques œufs que nous avions omis de faire cuire, quelques vieilles tomates et un petit pot de mauvais miel. Le reste des interdits était soigneusement caché et dans la soute à gaz et dans la soute à chaussures.
Dans tous les passages de frontière il est bon d’abandonner quelques légumes ou quelques fruits. Les douaniers sont toujours content de faire leur métier et de nous confisquer ce que nous leur offrons.
L’arrivée une heure plus tard à Puerto Natales se fera sous un ciel gris qui ne présage pas grand chose de bon pour la suite et surtout pour la visite du Parc National de Tores Del Païne le plus connu des Parcs naturels du Chile.
Nous découvrons une petite ville portuaire sympathique, pleine d’hôtels et de restaurants comme toute ville touristique. La proximité du parc (80km) en fait un point de passage presque obligé pour tous les visiteurs car il faut à minima trois jours pour la visite et aucun magasin n’existe sur place ou alors à des prix Chiliens.
Nous profitons de cette halte pour refaire le plein de propane dans notre petite bouteille d’appoint et nous espérons pouvoir faire le plein de GPL à Punta Arenas.
Nous en profitons également pour réserver notre place sur le ferry qui nous emmènera 4 jours en croisière dans notre remontée du Chili. Chère croisière qui coûte la bagatelle de presque 2000€. Les Chiliens savent profiter de opportunités et rançonner les touristes. Le passage du véhicule nous coûte près de 10 fois le prix d’un véhicule chilien. Nous éviterons malgré tout environ 500 km de caratera australe et verrons si le temps le permet des paysages impossibles à voir autrement.
Courses faites nous trouvons près du port de pêche un bivouac idéal avec vue sur le fjord, à plat et au calme. Le rêve quoi
El Calafate est une petite ville incontournable en Patagonie. Elle tire son nom d’une plante régionale qui ressemble à une myrtille. Je ne suis pas suffisament calé en botanique pour faire la comparaison ou la différence.
La ville est plutôt agréable, nichée au bord d’un lac au eaux turquoises. L’activité principale est bien sûr le tourisme. C’est le point de départ de la plupart des excursions vers le glacier Perito Moreno.
Ce glacier mythique mesure près d’un kilomètre de large,,de 40 à 70 m de haut, donc d’épaisseur de glace et surtout il avance de 2 m par jour environ, ce qui permet d’assister à des fractures magnifiques et assez fréquentes. Il faut quand même être patient, observer, et avoir un minimum de chance.
Nous avons décidé de visiter ce parc National en 2 jours.
Le premier consacré uniquement au Perito Moreno à partir de la terre et des passerelles aménagées en face du glacier. Environ 7 km de passerelles sont installées et permettent de voir le glacier sous toutes ses coutures. Craignant une affluence gênante, nous étions sur le pont dès l’ouverture du parc mais en fait , bien qu’a partir de 11h les bus ont commencé à arriver, jamais le nombre de personnes présente n’a été une gêne.